Jardin botanique de Tours

Nous ne pouvions inaugurer cette série par un autre jardin botanique que celui de Tours.
Situé à nos portes, il est une destination de balade régulière.

Un peu d'histoire.

Au XIXeme siècle, les grandes villes françaises se modernisent et veulent montrer leur importance comme leur richesse ; la création d’un jardin botanique devient alors un impératif.
Lyon, Strasbourg, Nantes, Bordeaux, …, toutes se dotent d’un tel lieu de promenade et de découvertes. Ils permettent à la population d’admirer leurs premières plantes tropicales et de s’émerveiller devant les animaux exotiques des ménageries.
Tours n’échappe pas à cette tendance.

La création du Jardin botanique de Tours

Le parc est construit entre 1831 et 1843. Le lieu choisi pour sa création est un marais insalubre dont la proximité avec l’Hospice général de Tours, devenu l’actuel hôpital Bretonneau, suscite de sérieuses interrogations au regard de la santé publique.
Sa création doit beaucoup à la générosité de Jean-Anthyme Margueron. En effet, ce pharmacien fut à l’initiative du projet comportant une école de botanique destinée aux étudiants de la nouvelle école de Médecine et de Pharmacie située, donc, en face du jardin.

Evolutions et dates majeures du jardin botanique de Tours

A sa création, du fait de cette proximité avec le monde médical, le Parc est avant tout un arboretum et un herbier, mais au fil des années, il va s’agrémenter.
En 1857, une spectaculaire allée de Magnolias grandifolia est plantée (carte postale ci-dessus).
En 1869, le parc s’enrichit d’une ménagerie présentant des animaux exotiques et de serres tropicales.  

La construction d’une nouvelle serre d’Orangerie en 2008 permet l’hivernage des végétaux en bacs. Toujours dans la volonté d’une constante évolution, une création contemporaine autour du design végétal a vu le jour au nord des serres en 2009, le jardin des 2 mondes. Au fil des années, la collection s’enrichit de nombreuses variétés de plantes exotiques rustiques.

Le jardin a survécu à de nombreuses agressions : inondations de 1846 et 1856 (2 mètres d’eau dans les serres !), incendie de l’Orangerie en 1869, bombardements de 1944, tempêtes de 1953, 1987…

Le jardin botanique de Tours aujourd'hui

jardin japonais du jardin botanique de tours

Un jardin divisé en cinq pôles

  • le jardin des plantes  médicinales : s’inscrivant dans l’histoire du parc, il est axé sur la phytotérapie , mais on y trouve “quelques belles empoisonneuses” dont notre Belladone.
  • L’Arboretum : star du jardin, il compte plus de 200 variétés, dont un magnifique massif d’Erythrina crista-galli.
  • Le jardin de l’évolution : C’est un jardin scientifique qui met en lumière l’évolution des végétaux depuis les premiers organismes.
  • Le jardin thématique : vous adorerez vous y perdre ; passez en quelques mètres d’une ambiance méditerranéenne au Japon.
  • Le jardin des plantes vivaces : avec la pivoine comme vedette, il regroupe plantes vivaces herbacées, d’arbustes à floraison parfumée ainsi que de plantes à bulbes.

Des serres tropicales pour rêver

Plantes tropicales d'Afrique du Sud - Jardin botanique de TO

Eté comme hiver, les serres tropicales du jardin sont toujours une invitation au voyage. Divisées en trois parties (Plantes tropicales utilitaires, Flore d’Afrique du Sud et Flore des sous-bois tropicaux) elles regorgent de grands classiques (Bananier, Ananas, Papayer…) comme de plantes et arbres tropicaux rares.

Une ménagerie pour petits et grands enfants

Flamands roses dnas la ménagerie du jardin des plantes de TOurs

Un jardin botanique ne serait pas complet sans sa ménagerie. Après avoir déambulé dans les allées, admiré les plantes tropicales des serres (Ah ! Ces spécimens de Strelitzia nicolai !), avant une glace ou une gaufre, c’est le plaisir de tous de s’y retrouver.

Le Gingko biloba du jardin botanique de tours, un arbre d'exception.

jardin botanique de tours serre de l'orangerie la nuit

Il n’est pas possible d’évoquer l’Arboretum du jardin botanique de Tours sans évoquer son Gingko biloba ou Arbre aux quarante écus.

Planté en 1843, il est unique en France : c’est un sujet mâle sur lequel une branche femelle a été greffée en 1910. Il affiche aujourd’hui une circonférence exceptionnelle de près de 8 mètres. Son port spectaculaire et le spectacle poétique qu’il offre chaque automne lui ont valu le prix d’arbre de l’année en 2020.

Une Etlingera elatior enchanteresse !

etlingera eliator au jardin botanique de Tours

Si le Gingko biloba trône de toute sa superbe au milieu de l’Arboretum, le massif de Rose de porcelaine, ou Etlingera elatior, lui, sublime les serres.

Il s’agit sans conteste de l’une des plus belles fleurs tropicales du monde qui soit. Le jardin botanique de Tours vous en propose un massif à pleine maturité de couleur rose .

Lors de sa longue floraison estivale, le spectacle, pour tout amateur de plantes exotiques, est à couper le souffle.