Qu'est-ce qu'un caudex ?
Ah ! Les plantes à caudex. Baobabs, Euphorbes, Dracaenas, Roses du désert … Nombre de plantes exotiques parmi les plus populaires font partie de cette catégorie. Avec leur silhouette spectaculaire, la diversité de leurs tailles et de leurs feuillages, chacune d’entre elles est unique ! Nous vous en disons plus.
Définition d'un caudex
Le caudex d’une plante est un organe faisant partie de son tronc, de sa tige ou de son système racinaire, capable de stocker de l’eau. Cette eau est stockée sous forme de sucs nourriciers. C’est cette accumulation de sucs qui provoque le gonflement de la partie succulente de la plante. L’eau est évidemment captée par les précipitations, mais peut également provenir de la rosée et des brouillards matinaux.
A quoi sert un caudex ?
Ces réserves de sucs dans le caudex permettent à la plante de survivre à un période de sécheresse. Ces sécheresses peuvent être dues à un manque de précipitations, mais également à un sol très perméable qui s’assèche vite, voire à un milieu riche en sel. Les plantes à caudex développent souvent en parallèle un moyen de lutter contre l’évaporation de l’eau et les chaleurs intenses, avec un feuillage très restreint, voire présent seulement pendant de courtes périodes de l’année, voire totalement inexistant.
Les différents types de caudex
Les plantes caudiciformes
Les plantes caudiciformes possèdent un caudex situé à la base de la plante, qui peut être rond ou aplati et qui touche le sol ; on peut alors le confondre avec un caillou ou un galet.
Ils émettent des tiges fines, non ligneuses, on les nomme aussi plantes brévicaules, c’est-à-dire à tiges courtes.
Leur caudex ont souvent un aspect de carapace, de cuirasse crevassée.
Il s’agit principalement des plantes de désert, qui reçoivent une quantité d’eau importe sur une courte période, et la stockent pour survivre aux sécheresses du reste de l’année. Ils ne croissent alors que quelques mois dans l’année, puis se mettent en dormance jusqu’aux prochaines pluies.
Pour les cultures en pots, il faut donc quasiment stopper les arrosages dès qu’elles perdent leurs tiges et les laisser en sommeil jusqu’à l’apparition des nouvelles feuilles où l’on devra reprendre les arrosages.
Font partie de cette famille de caudiciformes le Dioscorea elephantipes, le Bowiea volubilis, le Cyphostemma, certaines Euphorbes…
Les plantes pachycaules
Les plantes pachycaules présentent un épaississement de la partie basse de leur tige principale, tandis que son sommet va porter des tiges ligneuses plus frêles et des feuilles pendant la saison humide, qu’elles vont perdre pendant la saison sèche et se mettre ainsi en dormance.
Elles ont donc, à l’inverse des plantes caudiciformes, un tronc très épais, ventru, pour la plupart en forme de bouteille ou de pied d’éléphant ; c’est cette partie enflée du tronc qui va renfermer l’eau.
Elles peuvent évoluer vers une arborescence de grande taille, comme pour les Baobabs par exemple.
Font partie de cette famille les Jatropha podagrica, les Pachypodium, les Adeniums, les Chorisias, les Tylecodons, les Brachychitons, les Dracaenas, Palmier de Hawaii…
Les formes hybrides de caudex
Nous aimons, nous humains, créer des catégories et ranger le vivant bien sagement dans ces catégories. Mais la nature n’a que faire de nos catégories et est bien plus imaginative !
Ainsi, tout n’est pas si simple, et certaines plantes sont difficiles à classer. Prenons l’exemple du Fockea multiflora : son caudex se rangerait dans les plantes caudiciformes, mais il émet pourtant des tiges ligneuses qui sont la particularité des pachycaules !
Toujours est-il que nous ne nous lasserons jamais de la diversité végétale, caudex ou pas caudex, caudiciformes ou faux caudiciformes !
